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samedi 1 mars 2025

Le 8 mars 2025


Le 8 mars 2025, une journée qui s'annonce mouvementée


Le 8 mars approche à grands pas et ça brasse déjà pas mal sur les réseaux sociaux québécois. La Journée internationale des droits des femmes prend une tournure politique inattendue pour son édition 2025. Deux événements majeurs alimentent les discussions. D'abord, Google a retiré cette commémoration de son calendrier officiel. Ensuite, plusieurs groupes militants appellent à des manifestations massives contre les politiques américaines actuelles.


Cette situation me fait réfléchir à la nature même de nos commémorations et à leur fragilité dans le monde numérique. Un simple clic de la part d'une entreprise tech peut faire disparaître une date significative des écrans de millions de personnes. Le géant américain a décidé d'épurer son calendrier pour ne garder que les fêtes considérées essentielles ou non controversées. Cette décision touche plusieurs célébrations liées aux droits civiques et maintenant le 8 mars.


Les motifs invoqués par Google demeurent flous. Certains y voient une volonté de neutralité politique. D'autres suspectent une manœuvre calculée dans un contexte où les questions d'égalité font débat aux États-Unis. Dans tous les cas, ça montre à quel point notre mémoire collective est aujourd'hui liée aux outils numériques que nous utilisons quotidiennement.



Cette décision de Google s'inscrit dans une vaste opération de « ménage » orchestrée par l'administration Trump depuis son retour à la Maison Blanche. Dans le dernier mois, le gouvernement américain a procédé à des coupures massives dans des programmes d'aide sociale. Le financement d'organisations venant en aide aux pauvres, aux minorités visibles, aux femmes et aux communautés LGBT a été drastiquement réduit. Des centres d'hébergement pour sans-abri ont fermé leurs portes. Des cliniques offrant des services de santé reproductive aux femmes défavorisées ont perdu leurs subventions. Cette approche sélective dans les coupes budgétaires semble viser en priorité les populations déjà marginalisées.



Pendant ce temps, au Québec, Mères au front et d'autres organisations préparent une mobilisation d'envergure. Leur appel à manifester devant les consulats américains de Montréal et Québec ainsi que l'ambassade à Ottawa vise à dénoncer les politiques de l'administration américaine jugées hostiles aux droits des femmes. Les participantes prévoient notamment huit minutes de silence et une chaîne humaine symbolique.


Cette mobilisation trouve sa source dans plusieurs textes qui circulent depuis quelques semaines. Ces écrits établissent des parallèles troublants entre notre époque et les années 1930 en Europe. À cette époque, face à la montée du fascisme, peu de personnes osaient intervenir.


Je reste partagé face à cette situation. D'une part, je vois l'importance cruciale de défendre des avancées sociales qui semblent reculer. D'autre part, je m'interroge sur l'efficacité réelle de ces manifestations. Ne risquent-elles pas d'attiser encore plus les tensions qui divisent actuellement la société?


L'ironie me frappe. Ces mouvements dénoncent à juste titre un discours qui polarise. Pourtant, en appelant à manifester contre un pays plutôt que contre des politiques précises, ne tombons-nous pas dans le même travers?


Ce qui me frappe dans cette histoire, c'est le paradoxe de notre époque. Nous disposons d'outils de communication sans précédent pour nous mobiliser et partager nos idées. En même temps, ces mêmes outils appartiennent à des entreprises privées qui peuvent influencer le débat public par des décisions comme celle de Google.



Le 8 mars 2025 sera donc potentiellement une journée charnière. Au-delà des droits des femmes, c'est la question de notre autonomie collective face aux géants du numérique qui se pose. Et aussi celle de notre capacité à dialoguer malgré nos désaccords politiques.


Je reste convaincu que la solution se trouve quelque part entre l'indifférence et la confrontation stérile. Peut-être dans cette capacité à exprimer fermement nos convictions tout en maintenant les ponts du dialogue. Facile à dire, difficile à faire dans le climat actuel.


Et vous, comment voyez-vous ces appels à manifester? Pensez-vous que Google devrait reconsidérer sa décision concernant le calendrier? La discussion reste ouverte dans les commentaires.



Images: Vecteezy, Wikipedia, Google et Intelligence artificielle. 


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